Éthylotest en voiture : une mesure de prévention efficace ?

04.10.2012 08:04

Depuis juillet 2012, tous les véhicules à moteur terrestres qui parcourent les routes françaises doivent être munis d’un éthylotest. Seuls les deux-roues qui ne dépassent pas les 50cm3 sont exonérés de cette prescription. Les véhicules étrangers ne font pas exception. Les automobilistes suisses, surtout ceux qui vivent près des frontières françaises, sont donc eux aussi concernés.

Des éthylotests sont en vente, entre autres, dans les principales stations-service et en pharmacie. Les moins chers ne coûtent que 3-4 francs. Si vous vous rendez en France avec votre voiture, n’oubliez donc pas d’en avoir toujours un non usagé dans le véhicule.

Mais quelle est l’utilité réelle de cet instrument de mesure du taux d’alcoolémie ? Conçu pour donner une mesure indicative du taux d’alcool dans le sang et comme moyen de prévention routière, l’éthylotest que l’on achète en pharmacie pour son usage personnel ne peut remplacer les outils à disposition de la police ou une prise de sang. Un test comparatif effectué le printemps dernier par Bon à Savoir a en effet montré que la plupart des modèles, et notamment les plus chers, pèchent par manque de précision : tous, sauf un, ont au moins une fois sous-estimé le taux d’alcoolémie réel.

Avoir un éthylotest toujours dans son véhicule est donc une obligation si vous vous conduisez en France et une bonne règle pour avoir une appréciation rapide en cas de doute. N’oubliez pas d’attendre au moins 45 minutes après avoir consommé de l’alcool avant d’utiliser l’éthylotest ; en effet, l’alcoolémie augmente pendant cette période. Cependant, l’utilisation de l’éthylotest ne saurait remplacer la règle de prudence fondamentale : il vaut mieux s’abstenir de toute consommation d’alcool lorsque l’on doit prendre le volant.

En plus de constituer un danger pour soi-même et pour les autres usagers de la route, l’alcool au volant représente en effet aussi le principal cas de « faute grave » donnant le droit à l’assureur de réduire ou refuser ses prestations en cas de sinistre, ou encore de recourir contre l’assuré en responsabilité civile. La souscription d’une clause « renonciation au recours en cas de faute grave » n’est d’aucune utilité dans cette circonstance, puisque la clause perd obligatoirement sa validité lorsque le sinistre est provoqué par la conduite sous l’effet d’alcool ou de drogues. Un comportement responsable est la seule et unique façon d’éviter des ennuis en cas de sinistre.

Un dernier avantage pour les conducteurs qui renoncent totalement à boire avant de conduire : auprès d’un certain nombre d’assureurs, la souscription d’une clause « zéro pour mille » donne droit à un rabais sur la prime d’assurance.

Source : Assurances-auto.ch, Patrick Ducret

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